La cape et le béret
Les blessures d’une enfance fracassée par les mauvais traitements peuvent-elles être réparées ? C’est la question que pose Hélène Gimond, avec vérité et puissance, dans ce roman inspiré de faits réels, noir comme la misère, ensoleillé aussi par la solidarité, le partage, l’amour.
Une scène de trop, et Louis, six ans, est soustrait aux violences parentales. L’Assistance publique le place chez un couple d’agriculteurs. Il y rejoint une troupe d’enfants eux aussi de l’Assistance, employés sur la ferme, jusqu’à l’épuisement, à des travaux beaucoup trop durs pour leur âge. Des gamins battus, insultés, brimés, privés de nourriture, scolarisés à la petite semaine…
Vous pensez aux romanciers du XIXe siècle - Hugo, Hector Malot, Dickens ? Mais non, le récit se situe dans les années 1950. Louis résiste à cet enfer sans plier l’échine, fier, endurant aux champs, acharné à l’étude car il a très tôt compris que l’école ouvrait la porte à un autre avenir que la vie de valet de ferme promise aux pupilles. Il a douze ans quand il tente l’évasion, quitte à risquer la maison de correction en cas d’échec. Son courage lui vaut sa première chance : rattrapé, il est envoyé chez d’honnêtes gens qui apprivoisent patiemment le petit animal sauvage. Dans cette maison propre et calme où il fait bon vivre, Louis commence à apprendre la confiance et l’affection. Mais en butte aux difficultés et chagrins qui sont le lot commun, le jeune homme blessé - si fragile encore - trouvera-t-il la force d’échapper au passé et de tracer son propre chemin en croyant aux cadeaux de la vie ?
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160 x 240 mm